Cela faisait au moins 4 ans que je n’avais pas mis les pieds à Rétromobile, la grand messe de la voiture de collection de Paris, traditionnellement située porte de Versailles. Je n’avais pas l’intention d’y aller cette année.

Il y a une dizaine d’années le salon ressemblait plus à un grand marché de la voiture miniature et de la pièce détachée douteuse, le tout à prix prohibitif. Il y avait également au sein de l’expo le Rétronautique, salon du bateau de collection, qui exposait de vrais raretés flottantes. Hélas, les Riva et autres n’avaient pas lieu d’être au cœur des automobiles d’exception. L’organisation de Rétromobile rectifia le tir il y a cinq ans se recentrant sur l’automobile avec un grand A. Certes, les marchands sont toujours présents mais maintenant ils n’occupent plus la moitié de l’espace disponible et les bateaux ne sont plus représentés qu’en maquettes.

Cette année donc, mon fils Jean-Charles me propose de nous rendre à Rétromobile le jeudi 7 février, alors pourquoi pas, je pose une journée de RTT (les 35h ont du bon en déplaise à certain…qui en profitent également !).Nous proposons à Laurent Furnari de nous accompagner, chose qu’il accepte avec joie.

Dés 8h00 la C5 s’ébroue pour prendre la route de la capitale que nous atteignons vers 11h30 non sans s’être arrêté en cours de route pour prendre un copieux p’tit déjeuner (merci Laurent). Nous regagnons le salon à 12h00 et dés l’entrée nous sommes « accueillis » par une superbe Bugatti abritée sous l’aile d’un monoplan début de siècle sur le stand de Rolland Garros. Et c’est parti pour quelques heures de superbes carrosseries, de moteurs rutilants, de stands de vendeurs d’automobiles etc.

Certains constructeurs ont investis dans des espaces « privatifs » tels que Peugeot Mercedes Renault BMW et Citroën bien sûr.

Comme d’habitude la marque aux chevrons abritent les clubs nationaux de collectionneurs avec comme thème les cabriolets. Sont donc exposés, entre autres, un cabriolet Traction 15/6 (un des 3 répertoriés officiellement) une SM Espace (1/2 toit ouvrant), une CX 2 portes cabriolet, la DS cabriolet transformée pour la presse (Var matin) pour suivre les courses cyclistes. On trouve aussi une C3 Pluriel Charleston, le prototype Xanthia (avec un ‘H’) véhicule composé d’un avant de type AX sur un châssis de ZX 2 portes carrossé en barquette, une DS cabriolet « Chapron » et en point d’orgue le prototype de la C5 Airscape, cabriolet 2 portes datant de 2007. Cette voiture aboutie « prête à construire » est magnifique l’on se demande pourquoi la maison mère ne l’a pas mise en fabrication ? Mon petit doigt ne dit que la maison Peugeot (propriétaire de Citroën) à un cabriolet 308 à vendre et qu’il ne faut pas lui faire de l’ombre…

Sur le stand Citroën nous retrouvons Michel Locquet, président de l’Idéale DS Hauts de France, représentant sur le salon « la Traction Universelle ». Pour l’anecdote, ce club national de collectionneurs de Traction est le plus grand club de collectionneurs d’automobiles de France avec plus de 1100 adhérents.

Peugeot exposait entre autre la superbe 402 découvrable « Eclipse » l’ancètre des CC (coupé- cabriolet) des 203, 403 etc. Pour les 30 ans de la 205 une très jolie brochette de ce modèle était exposé mais également une magnifique Simca 1500 automatique. La marque au lion a racheté la marque à l’hirondelle en aout 1978 à Chrysler Europe.

Sur le stand Renault, pour l’anniversaire de la Twingo, était exposé des Twingo bien sur mais aussi des berlinettes Alpine (rallye et circuit des 24h des Mans), la F1 de Jean Pierre Jabouille (moteur 1500cc turbocompressé), un ancêtre des balayeuses municipales de 1908, une Frégate Transfluide présidentielle, une Alliance (cabriolet pour le marché USA) etc.

Porsche exposait, entre autre, le tout premier modèle de la mythique 911.

Au sein du salon un collectionneur privé, Mr Lukas Hüni négociant d’automobiles, expose sa collection unique ne reprenant que des Citroën. Sur son stand était exposé un break US toit ouvrant boîte hydro, une DS 23 IE clim ; toit ouvrant ; boîte auto, une DS découvrable, un cabriolet, une très rare DS Concorde mais dévastée (celon la légende) par une épouse jalouse et trompée (par une déesse ?) et une 2CV Sahara. Dans une ambiance très Salon de l’Auto 1955, deux très jolies carrosseries cour vêtues présentaient deux DS et une ID de toute première série avec les teintes bien connue des collectionneurs de Dinky Toys : jaune, orange, vert.

Sur le second espace de ce collectionneur-négociant étaient proposées à la vente : trois séries de trois marques : Alfa Romeo, Lancia et Bugatti et une Avion Voisin. Somptueuses.

Le salon en général est truffé de superbes véhicules parfaitement restaurés qui rehaussent les différents stands d’assureurs de négociants de véhicules et de restaurateurs d’automobiles.

Un énorme espace est occupé par Artcurial, commissaires priseurs, pour la vente aux enchères d’une centaine de véhicules plus extraordinaires les uns que les autres. Les mises à prix étaient tout aussi extraordinaires : de 5000 à 1.500.000 euros. Oui vous avez bien lu un million cinq cent mille euros !

Au cours de la visite je me suis fait dédicacer un album de dessin et photos sur la Nationale 7 par Thierry Dubois, le dessinateur très apprécié du monde de la voiture de collection et réalisateur de l’affiche du Festival des Belles Mécaniques.

Il est 19h le personnel de sécurité du salon nous annoncent l’heure de fermeture. Quoi, déjà ? Cela fait 7 heures que nous déambulons au sein de ce salon qui reprend, à mon sens, une place de choix sur le podium des plus belles manifestations françaises de l’automobile ancienne (après le salon des belles mécaniques de Roubaix et juste avant les « Baladexpo »de l’ARH).

Merci à mon fils Jean-Charles de m’avoir convaincu de participer à ce Rétromobile 2013 et à Laurent pour sa bonne humeur tout au long de cette journée.

Alors elle n’est pas belle la vie, et n’oubliez pas soyez heureux !

Les quelques 100 photos de Rétromobile 2013 sont dans le dossier ad-hoc.